Livre lu dans le cadre d’un service presse des éditions L’ivre-book.
Résumé :
Pas toujours simple d’être une femme, qu’on choisisse la voix de la révolte, de la soumission ou de la clandestinité, qu’on pratique l’art de la magie ou celui de la peinture, qu’on soit physicienne et prospectrice, femme d’affaires ou jeune fille de bonne famille, qu’on vive dans un avenir dystopique, dans un passé proche, dans un Moyen-Age qui n’a pas entièrement renoncé à ses traditions païennes, ou tout simplement de nos jours.
Première phrase :
« Les chaumières et ses dépendances – potager, jardin de simples, poulailler et bergerie – occupent une vaste clairière qu’une impénétrable forêt cerne de toutes parts. »
Nombre de pages :
L’ivre-book : 147 pages.
Auteure :
Mon avis :
Je ne suis pas particulièrement fan des recueils de nouvelles, pour la bonne raison que je trouve ce genre de lecture très frustrante. Pour autant, lorsque Lilian Ronchaud des éditions L’ivre-book m’a proposé de découvrir ce recueil consacré aux femmes, je me suis laissée tenter. Je tiens, par ailleurs, à le remercier pour cette découverte.
Pour écrire cette chronique, j’ai fait le choix de vous donner mon avis nouvelle par nouvelle.
La première nouvelle qui s’intitule Une fille pour la lignée est assez spéciale. Nous suivons deux groupes de personnages. Un premier composé de trois femmes qui semblent être des sorcières vivant dans une autre époque que la nôtre et un deuxième composé d’une famille (un couple et leur fille unique) qui vivent au vingt et unième siècle. Sans trop savoir comment, l’homme va se retrouver auprès des trois premières femmes. La frustration dans cette nouvelle vient du fait que je ne suis pas certaine de l’avoir bien interprétée. Pour moi, tous ces personnages ont un lien mais avant de le savoir la nouvelle prend fin…
La seconde nouvelle, Flaminia, nous emmène en Italie, à l’époque de Zola, en compagnie d’une jeune fille rebelle de la noblesse qui n’a pas l’intention de se laisser traiter comme une moins que rien par son père ou n’importe quel homme. Heureusement pour elle, elle va rencontrer une cousine de sa mère qui va lui montrer qu’il est, malgré tout, possible de vivre comme on le souhaite même quand on est une femme. Vous l’aurez compris cette nouvelle parle de la condition des femmes au dix-neuvième siècle (principalement en Italie mais aussi en France) mais il aussi question d’amour et d’Art. Cette histoire est un peu plus longue donc moins frustrante. Pourtant, la fin laisse le lecteur dans l’ignorance : à lui de décider si l’histoire finie bien ou mal.
La troisième nouvelle, Eugénia, nous raconte l’ascension puis la chute d’une famille de commerciaux du début du vingtième siècle, en Espagne (ce n’est qu’une supposition de ma part au vu du nom des personnages et des villes). Les femmes de cette histoire, notamment Eugénia et Clemencia, ont beaucoup de caractères et sont prêtes à tout pour avoir une place au sein de leur famille. La première montre sa détermination à protéger sa famille en acceptant de la quitter quant à la deuxième, elle fait tout pour avoir une place importante au sein de l’entreprise familiale. Contrairement, aux deux précédentes, cette nouvelle a une vraie fin.
La quatrième et dernière nouvelle, Mangana, nous emmène dans un monde dystopique qui pourrait être le nôtre d’ici quelques temps. J’ai eu un peu de mal à comprendre le fonctionne de l’univers puisqu’en moins de trente pages, l’auteure nous présente l’univers et trouve une solution. C’est donc très rapide. Quand je dis solution, je parle un peu vite puisque la nouvelle prend fin avant que l’on sache si cela est possible ou pas. C’est certainement la plus frustrante de toutes les nouvelles de ce recueil mais aussi surement ma préférée.
Le style de l’auteure est assez agréable mais il manque quelque chose pour que je sois totalement sous le charme. En effet, j’ai l’impression que les nouvelles sont racontées avec tellement de recul que les émotions ne passent pas des personnages au lecteur et ça c’est vraiment dommage. J’ai surtout eu cette impression lors de ma lecture de la seconde nouvelle. Après réflexion, je me dis que cette impression vient peut-être du fait que nous n’avons pas le temps de bien nous immiscer dans l’histoire et donc de bien comprendre les personnages.
Pour conclure, un recueil agréable à lire qui met à l’honneur les femmes, qu’elles soient jeunes, vieilles, de notre époque ou du passé.
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